Savoir être et savoir faire avec des bovins

LES PERCEPTIONS SENSORIELLES DES VACHES

La vueL'ouïeL'odoratLe toucherLe goût
tête de vache

Les bovins comme les hommes ont CINQ SENS qui leur permettent de vivre dans leur environnement, mais une chose importante ne pas les supposer équivalents aux nôtres. Si l'on n'y prend pas garde de telles assimilations conduisent à faire des observations déformées et empruntées d'anthropomorphisme. Ce que nous ressentons d'agréable ou de désagréable la vache peut le ressentir complètement différemment de nous


oeil

La vue :-retour

C'est un sens important dans les rapports entre les hommes et les bovins. La vache voie moins bien que l'homme mais sa vue est compensée par un champ visuel plus large et une fine perception des mouvements (à 600 mètres elles reconnaissent le chien de la ferme). 7 % des animaux ont une mauvaise vue avec des défauts visuels similaires aux nôtre, il y a même des vaches qui louchent j'en aie connu (ce sont des animaux souvent peureux et qui pose des problèmes aux éleveurs. Elles ont du mal à délimiter leur environnement et cela n'est pas facile de leur faire porter des lunettes ou leur mettre des lentilles tous les matins.)

champ de vision

Elle ne voit pas les différents verts par exemple. Par contre une chose très importante pour elle c'est la différence d'intensité lumineuse dégagée par la couleur. Les couleurs d'intensité lumineuse qui l'indispose sont : le rouge, le jaune, le blanc. Pour l'homme se sont les même couleurs qui lui titillent l'œil (exemple les panneaux de signalisation ou travaux publics). Les couleurs qui passent le mieux pour l'œil de la vache sont : le vert, le bleu, le marron, le noir. (exemple : les marchants d'animaux -maquignons- étaient traditionnellement habillés en noir ).

Les bovins ont une vision panoramique dans un champ assez vaste. Ils ont horreur de tout ce qui est rectiligne (effet couloir). Sans bouger la tête, ils sont capables de voir ce qu'il se passe autour d'eux, mais de manière moins nette vers l'arrière.

Pour éviter de les surprendre, il est préférable de les aborder par l'avant ou par le côté, au niveau de l'épaule.

Pour les guider de face, un bras tendu vers la droite les fait aller vers leur gauche et inversement. En se situant à la hauteur des épaules, un pas en avant aura tendance à les faire reculer, un pas en arrière à les faire avancer.

Un isolement dans l'obscurité énerve l'animal, de même que le passage brutal d'une luminosité assez forte à une zone d'ombre les fera hésiter. Les zones successives d'ombre et de lumière peuvent également constituer des "barrières optiques".

Eviter les passages brutaux dans des lieux à luminosité très différente.

Utiliser la lumière artificielle pour les attirer lors de l'embarquement ou de l'entrée dans un bâtiment sombre.

Un animal qui s'excite dans un système de contention peut être calmé si on lui masque les yeux, à condition que, simultanément, il puisse repérer la présence proche d'autres animaux et de l'homme.
La vue de ses congénères permet de calmer l'animal.
Certaines couleurs sont également gênantes pour les bovins : le blanc, le rouge et le jaune. Leur vision entraîne des réactions imprévues lorsqu'ils n'y sont pas habitués.

Préférer un habit aux couleurs neutres.

Il est important d'intégrer ces facteurs et ces conseils dans l'aménagement des bâtiments.

 

Pour en savoir plus sur la vision une trés bonne page fait par un vétérinaire sur le site du Syndicat nationnal des ophtalmologistes de france

La Vision

L'ouïe : -retour

une normande

Habitué à écouter la nature, le troupeau est très sensible aux sons inconnus, même légers.

Le bovin s'habitue assez vite à certains bruits qui lui deviennent alors familiers. Le tracteur qui apporte l'eau ou le fourrage et la voiture, sont perçus par l'animal comme une présence "passive" de l'éleveur.

Il est important de conditionner l'animal à la voix de l'homme sous forme d'appel en langage courant tenant lieu d'une note de "conversation".

Pour la manipulation, il est important de conditionner l'animal.

Attention, certains sons calment les animaux, d'autres les excitent; éviter les sons aigus.

L'éleveur a l'habitude (ce qui est important) de parler à ses animaux. S'il les aborde sur un ton normal, il obtiendra un phénomène de "mise en écoute", s'il élève la voix, les animaux dresseront les oreilles comme pour attendre un ordre et seront plus réceptifs à des commandements.
Eviter les effets de surprise et sons inhabituels.
Si on a l'habitude de crier, quelles que soient les circonstances, les animaux ne sont plus réceptifs à aucun commandement car ils se trouvent pratiquement dans un état d'excitation permanent.
Les mêmes sonorités n'entraînent pas toujours le même résultat. Cela est dû à une différence de sensibilité entre vache laitière et vache allaitante, entre jeune et adulte.

 

un mufle

L'odorat : -retour

L'odorat la carte d'identité du bovin : c'est sûrement le sens le plus important de l'animal il est à la base de toute l'organisation sociale du troupeau

La sensation des odeurs à des composantes affectives importantes mais variables suivant les individus. Nous devons ici nous interdire encore plus qu'ailleurs toute interprétation anthropomorphique. Des odeurs agréables à l'homme peuvent être désagréables au bovin et vis versa

Quand un animal étranger est introduit dans un troupeau déjà constitué, après quelques secondes d'observation visuelle, il y a reconnaissance olfactive, puis affrontement plus ou moins violent.
Eviter d'introduire des odeurs inconnues.

L'odeur de chaque individu semble être sa carte d'identité.

Le bovin se laissera plus facilement approcher après flairage, par une personne à l'odeur connue, que par une personne à l'odeur non identifiée; c'est un facteur important à prendre en compte dans l'approche et les soins des animaux.

L'éleveur doit se laisser flairer régulièrement par ses animaux, il sera plus facilement reconnu.

Pour les intervenants extérieurs dans l'élevage : inséminateurs, contrôleurs laitiers, vétérinaires, visiteurs, il est bon de prévoir une blouse ou une cotte de la ferme, ce qui facilitera l'approche des animaux.

On relate souvent des cas d'agression de l'animal vis-à-vis d'un éleveur qui avait modifié son odeur caractéristique habituelle par un parfum ou une imprégnation de gasoil, etc... De même, la présence de plusieurs taureaux sur une exploitation est un facteur de risque d'agression dans le cas où l'éleveur en ayant côtoyé un premier, se rapproche d'un second imprégné par l'odeur de celui que ce dernier considère comme un rival.

En règle générale, toute odeur inhabituelle à l'environnement de l'animal est une source de perturbation du comportement.

Le toucher : -retour

 

Dans toute approche et manipulation du bovin, le premier sens utilisé par l'homme d'une manière plus ou moins consciente, est le toucher.

En effet, quelle que soit la méthode employée : bâton, brosse, linge humide pour la traite, dans tous les cas, il y a toucher, plus ou moins agréable pour l'animal, avec réactivité différente en fonction du contact établi et des zones concernées.

Dès le jeune âge, il est important d'habituer les animaux au toucher. On cherchera à la familiariser au contact de la main comme à celui du bâton.

Les zones où la peau est plus fine sont en général plus réceptives au toucher : les joues, l'encolure, la partie interne des membres, l'attache de la queue (source de démangeaison), la vulve et la mamelle chez les femelles.

Mais la mamelle doit être touchée avec plus de précaution, s'il s'agit d'une approche d'observation et de soins qui s'avère souvent douloureuse.

Dans tous les cas, le toucher doit se faire sans tâtonnement, ni effleurement qui ont pour effet de provoquer un frissonnement sur tout le corps de l'animal et entraînent des réactions souvent imprévisibles et brutales. La main, une fois le contact établi, doit pouvoir prévenir et suivre les réactions de l'animal et amener celui-ci à la décontraction avant l'intervention.

Avant toute intervention, toucher l'animal avec la paume de la main au niveau de l'épi (point sur le dos de l'animal où les poils changent de sens d'implantation).


Le goût : -retour

on sait tirer la langue

La vache c'est gourmand ce qui est bien des fois car elle suit le seau de farine pour la faire changer de champ

Le goût est également un facteur de reconnaissance. Il est utilisé par l'éleveur pour attirer et mettre en confiance.

La gourmandise est à utiliser par l'éleveur : elle attire et fait avancer souvent plus vite que l'aiguillon.

une autre grosse normande
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